L’Arménie vit actuellement des heures inédites où elle semble faire – dans la douleur – l’apprentissage de la démocratie. La session plénière de l’Assemblée nationale qui s’est tenue ce 1er mai restera certainement dans les annales. Après plusieurs heures de débat, les parlementaires ont finalement rejeté la candidature de Nikol Pachinian, le seul prétendant déclaré au poste de Premier ministre.
On peut certes regretter ce résultat et les heures d’arguties et de mauvaise foi qui l’ont précédé. Mais après tout, est-ce réellement différent dans nos démocraties avancées ? Où a-t-on jamais vu que des hommes en place se laissent déposséder de leur pouvoir sans opposer de résistance ? Où a-t-on jamais vu que des forces politiques – quoiqu’on pense de leur substrat – ne se rassemblent pas aux heures cruciales pour jouer des logiques de blocs ? Et ne doit-on finalement se féliciter que – peut-être pour la première fois – des parlementaires sortent de leur torpeur et de leur rôle de godillot pour tenter d’articuler des arguments même maladroits ?
Il n’y donc pas eu de nuit du 4 août et c’est désormais une véritable course contre la montre qui est en train de s’engager en Arménie. D’un côté, des Républicains aux abois et sans doute à la recherche de l’homme providentiel qui pourrait faire un candidat présentable d’ici le 8 mai date du prochain vote à l’Assemblée. Il se murmure – rumeur invérifiable – que c’est Robert Kotcharian qui briguerait le poste et qui a empêché les députés républicains de céder à Nikol Pachinian. De l’autre, Pachinian précisément qui doit d’une part maintenir la pression de la rue, éviter que celle-ci ne dégénère en violence que ne manquerait de lui reprocher ses opposants et qui doit continuer un travail de sape sur le noyau dur des députés.
Outre le petit groupe acquis de Yelk, Pachinian a déjà réussi à se concilier le soutien du groupe d’Arménie Prospère ainsi que celui de la FRA Dachnaktsoutioun à l’exception notable d’Aghvan Vardanyan qui a voté contre lui et qui devrait être sanctionné par son parti. Pachinian – qui considère le parti républicain comme déjà mort et qui en a appelé au sens personnel des responsabilités des députés pris individuellement – a également décroché le vote d’un premier parlementaire républicain, Felix Tsolakian.
Ses efforts visant à effriter le parti républicain paieront-ils sachant qu’il lui manque une dizaine de voix ? Il y a des signes prometteurs. Ce 2 mai, on vient d’apprendre que le ministre de la culture Armen Amiryan vient de démissionner et de rejoindre les manifestants alors qu’hier déjà Varazdat Karapetyan, le vice-ministre de l’administration territorial avait fait de même. Dans le même temps, on rapporte que des membres du parti seraient en train de rendre leur carte un peu partout dans le pays. Et même Karen Karapetyan, le Premier ministre par intérim semble vouloir prendre ses distances avec les républicains dont il est issu en appelant toutes les forces politiques à la concertation. Selon Pachinian enfin, même le catholicos de la Grande Maison de Cilicie traditionnellement plus distant du pouvoir que celui d’Etchmiadzine aurait salué le mouvement populaire en Arménie.
Cependant, j’ai personnellement tendance à croire qu’une seule semaine sera trop court et que – sauf un improbable gouvernement d’Union nationale – il est probable que l’on s’achemine vers des législatives anticipées. Ce qui ne réglera en rien le problème ; Car disposer d’un mouvement populaire est une chose ; le transformer en structure politique « en marche » capable de présenter des candidats en est une autre.
On peut certes regretter ce résultat et les heures d’arguties et de mauvaise foi qui l’ont précédé. Mais après tout, est-ce réellement différent dans nos démocraties avancées ? Où a-t-on jamais vu que des hommes en place se laissent déposséder de leur pouvoir sans opposer de résistance ? Où a-t-on jamais vu que des forces politiques – quoiqu’on pense de leur substrat – ne se rassemblent pas aux heures cruciales pour jouer des logiques de blocs ? Et ne doit-on finalement se féliciter que – peut-être pour la première fois – des parlementaires sortent de leur torpeur et de leur rôle de godillot pour tenter d’articuler des arguments même maladroits ?
Il n’y donc pas eu de nuit du 4 août et c’est désormais une véritable course contre la montre qui est en train de s’engager en Arménie. D’un côté, des Républicains aux abois et sans doute à la recherche de l’homme providentiel qui pourrait faire un candidat présentable d’ici le 8 mai date du prochain vote à l’Assemblée. Il se murmure – rumeur invérifiable – que c’est Robert Kotcharian qui briguerait le poste et qui a empêché les députés républicains de céder à Nikol Pachinian. De l’autre, Pachinian précisément qui doit d’une part maintenir la pression de la rue, éviter que celle-ci ne dégénère en violence que ne manquerait de lui reprocher ses opposants et qui doit continuer un travail de sape sur le noyau dur des députés.
Outre le petit groupe acquis de Yelk, Pachinian a déjà réussi à se concilier le soutien du groupe d’Arménie Prospère ainsi que celui de la FRA Dachnaktsoutioun à l’exception notable d’Aghvan Vardanyan qui a voté contre lui et qui devrait être sanctionné par son parti. Pachinian – qui considère le parti républicain comme déjà mort et qui en a appelé au sens personnel des responsabilités des députés pris individuellement – a également décroché le vote d’un premier parlementaire républicain, Felix Tsolakian.
Ses efforts visant à effriter le parti républicain paieront-ils sachant qu’il lui manque une dizaine de voix ? Il y a des signes prometteurs. Ce 2 mai, on vient d’apprendre que le ministre de la culture Armen Amiryan vient de démissionner et de rejoindre les manifestants alors qu’hier déjà Varazdat Karapetyan, le vice-ministre de l’administration territorial avait fait de même. Dans le même temps, on rapporte que des membres du parti seraient en train de rendre leur carte un peu partout dans le pays. Et même Karen Karapetyan, le Premier ministre par intérim semble vouloir prendre ses distances avec les républicains dont il est issu en appelant toutes les forces politiques à la concertation. Selon Pachinian enfin, même le catholicos de la Grande Maison de Cilicie traditionnellement plus distant du pouvoir que celui d’Etchmiadzine aurait salué le mouvement populaire en Arménie.
Cependant, j’ai personnellement tendance à croire qu’une seule semaine sera trop court et que – sauf un improbable gouvernement d’Union nationale – il est probable que l’on s’achemine vers des législatives anticipées. Ce qui ne réglera en rien le problème ; Car disposer d’un mouvement populaire est une chose ; le transformer en structure politique « en marche » capable de présenter des candidats en est une autre.
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