Décembre 1970 : Le chancelier Willy Brandt à genoux aux mémorial du ghetto de Varsovie Il faut bien le reconnaître, la déclaration faite par Recep Tayyip Erdogan , le Premier Ministre turc, à propos du génocide arménien ce 23 avril – c’est-à-dire à la veille des commémorations du 99ème anniversaire du génocide arménien – a surpris tout le monde. Ne serait-ce qu’à ce titre, elle mérite qu’on s’y arrête un instant pour s’interroger et sur le contenu de ces singulières « condoléances », et sur les raisons qui ont poussé l’exécutif turc à les formuler. Allons droit au but : Si ces « condoléances » sont remarquables, c’est en ce qu’elles illustrent l’embarras croissant – pour ne pas dire la panique – des autorités turques, contraint en la matière par une diaspora arménienne n’ayant guère pour elle que la force de la Vérité. Ceux qui connaissent bien le négationnisme d’Etat turc apprécieront ainsi à leur juste valeur les contorsions sémantiques auquel Erdogan s’oblige.
Considérations inactuelles d'un bon Européen