Cet article constitue la version longue d'une tribune publiée sur le Huffington Post . Les deux versions ont été rédigées avant ma lecture de langue fantôme , l'essai polémique de Richard Millet. J'ai depuis lors lu cet essai et j'y vois, par la similitude même des termes employés, la confirmation de mon analyse. Le simple fait que les exigences éditoriales de simplification de la pensée posées par le Huffington Post m'aient conduit à lui fournir une version moins recherchée du texte constitue une autre illustration - bien évidemment toute proportion gardée - de l'exemple pris par Millet de la réécriture du Nom de la Rose par Umberto Eco. Ces derniers jours, l’actualité a illustré de manière saisissante l’évolution par laquelle l’Europe semble abdiquer les principes qui, il y a peu encore, servaient de fondement à sa morale postmoderne. Nous ne tolérons plus aujourd’hui nos prétentions d’hier à expliquer le monde, encore moins à le justifier, mais nous ac...
Considérations inactuelles d'un bon Européen