De nombreux acteurs de l’Union européen ont récemment cru déceler un changement de nature, ou à tout le moins un changement de mode de fonctionnement de l’Union européenne. Des observateurs aussi avertis que Sylvie Goulard, la présidente du Mouvement européen, ou Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d’Etat chargé des affaires européennes durant la présidence française ont tout deux noté l’ascendant pris par le Conseil européen – en clair les chefs d’Etats des 27 – sur une Commission européenne jugée effacée, lente et inefficace. Dit dans le jargon européen, l’Union serait ainsi devenue plus intergouvernementale et moins communautaire ; Selon Jean-Pierre Jouyet , elle aurait également troqué son « soft power » contre un classique comportement de puissance plus conforme à son importance réelle sur la scène internationale. Il faut effectivement reconnaître que l’activité – sinon l’activisme – de Nicolas Sarkozy sur la crise géorgienne comme sur la crise financière ont objectivement redoré le bl
Considérations inactuelles d'un bon Européen