"Voilà ce qu'il fallait retenir de l'actualité... ". Vous connaissez cette formule médiatique? Moi je l'aime bien! Elle illustre à merveille la conception qu'ont les "producteurs" d'informations de ceux qui n'en seraient que des "consommateurs". Attention citoyens, vous êtes sommés de retenir ceci, tout ceci et rien que ceci!
A ce propos, aujourd’hui le gratuit Direct Matin évoquait dans deux articles distincts les situations du Kosovo et de l'Abkhazie. Dans le premier, on y parlait de l'indépendance et dans la seconde de "l'indépendance"....notez la subtile différence! Eh oui, car certaines indépendances non reconnues valent plus que certaines autres qui ne le sont pourtant pas plus. Ah, au fait Direct Matin est une publication (ou peut-être une "publication") du Monde, le grand quotidien de révérence aux orthodoxies qui nous gouvernent.
Toujours ce matin, j'écoutais France-Culture, et l'émission des "Matins", sorte de café du commerce pour gens également bien-pensants. Qu'on en juge plutôt: Alain Duhamel - éditorialiste inoxydable et professoral, Alexandre Adler – humoriste malgré lui – Marc Kravetz – spécialiste patenté des circonlocutions subordonnées et Alain-Gérard Slama qui (bien que de droite !) reste le moins insupportable dans la mesure où c'est lui qui laisse le plus s'exprimer les "invités".
Au sommaire de ce "Matin", bien évidemment la crise financière et la rebellion des sénateurs américains qui s'opposent au plan de dumping du secteur bancaire américain en dépit des incitations gouvernementales. Et Alain Duhamel de s'extasier sur la vitalité démocratique du "congressional government" des Etats-Unis où les représentants de la Nation ont su résister aux demandes pressantes de Bush, d'Obama, de McCain, de Nancy Pelosi, etc, etc...
"C'est pas en France qu'on verrait ça" s'est exclamé en substance notre chroniqueur, histoire de démontrer qu'une vraie démocratie règne Outre-Atlantique, là où chez nous tout ne se ferait qu'aux ordres du Prince. Làs, si ce n'est pas faux, c'est pourtant un triste tropisme commun à tout nos commentateurs politiques que de considérer que tout est mieux au pays de l'Oncle Sam:
Certes Alain Duhamel a bien mentionné la vraie raison (et à mon avis la juste raison) du lâchage des sénateurs républicains : la trouille de ne pas se faire réélire par une population paupérisée, furibonde et révoltée de voir encore et toujours "privatiser les bénéfices et nationaliser les pertes" : c'est que les échéances sénatoriales sont toutes proches !
Au fait, si le même cas de figure s'était présenté en France, si l'es parlementaires de l'Assemblée avaient par exemple refusé une réforme libérale au nom des intérêts de leurs électeurs, qu'aurait dit monsieur Duhamel ? "démagogie, populisme...!" Non ?
Commentaires