72 eurodéputés français en 2009, la bataille n’en sera que plus rude !
Ça y est, le secret de polichinelle vient de tomber : le Traité de Lisbonne – en mort cérébrale depuis le « Non » du référendum irlandais – n’entrera sans doute pas en vigueur avant 2010…c’est-à-dire après les élections européennes de juin 2009. C’est Jean-Claude Juncker en personne qui a craché le morceau.
Conséquence mécanique : c’est le traité de Nice qui reste en vigueur ce qui signifie que le nombre de députés européens chutera de 785 à 736, c’est d’ailleurs ce que rappelle la dépêche AFP.
Ce qu’elle ne dit pas, en revanche, c’est que pour la France, le nombre d’eurodéputés tombera de 78 à 72 pour les 8 circonscriptions : Nord-ouest (Basse-Normandie, Haute-Normandie, Nord-Pas-de-Calais, Picardie), Ouest (Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charentes), Est (Alsace, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Franche-Comté, Lorraine), Massif central - Centre (Auvergne, Centre, Limousin), Sud-ouest (Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées), Sud-est (Corse, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Rhône-Alpes), Île-de-France et Outre-mer.
Sans aborder la question de la répartition de ces sièges – répartition qui n’est d’ailleurs pas encore connue – on peut d’ores et déjà entrevoir que la bataille sera rude : Entre un gouvernement UMP impopulaire, des socialistes plus déchirés que jamais, un MoDem boycotté par les grands médias, des eurosceptiques d’autant plus crédibles que l’Europe va mal et des Verts requinqués par l’OPA de Cohn-Bendit, le grand jeu des chaises musicales peut commencer.
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